
« Aucune technique ne supplante l’autre. »
1°) l’échographie :
L'échographie, technique d'imagerie
médicale encore récente est apparue il y a une vingtaine d'années et tient une
place importante au côté de la radiographie conventionnelle , du scanner et de
l'IRM, dans le cadre du diagnostic.
D'un point de vue théorique, elle utilise un faisceau d'ondes
ultrasonores, d'une fréquence adaptée (2,5 à 10 Mhz), qui sera plus ou moins
réfléchi selon les structures organiques rencontrées.
Sur le plan pratique, on promène une sonde sur la région à examiner
après avoir appliqué sur la peau un gel qui permet de supprimer la présence
d'air entre la sonde et la peau (l'air empêche la transmission des ultrasons).
L'examen dure 15 à 30 minutes.
L'échographie permet d'explorer toutes sortes d'organes qu'ils
soient superficiels (thyroïde, sein, muscle, articulation) ou profonds ( foie,
vésicule biliaire, pancréas , rein, vessie ... mais aussi foetus).
Elle permet souvent un diagnostic rapide de maladie qui nécessitait
auparavant des méthodes d'investigations plus lourdes ou moins précises ( calcul
vésiculaire, tumeur hépatique, rénale, malformations foetale)
On entrevoit ainsi les multiples avantages qu'offre cette technique
: simplicité et rapidité d'exécution, innocuité totale du fait de son caractère
non invasif : pas d'injection ni de ponction mais aussi et surtout en l'absence
de rayonnement ionisant, il est possible de reproduire ces examens aussi souvent
que nécessaire sans aucun risque.
Les inconvénients sont rares et on parlera plutôt des limites de
l'examen : il existe des gens plus ou moins photogéniques, il en est de même
pour l'échographie, il n'est pas toujours possible d'obtenir des images de
grande qualité dans certaines circonstances.
L'échographie a déjà bénéficié de nombreux progrès depuis sa
découverte; par exemple, couplée aux techniques
Doppler
(utilisant aussi des ultrasons) il est possible d'étudier les flux sanguins dans
les artères et les veines, dans les organes ou dans les tumeurs, sous forme
spectral et/ou sous forme chromatique ( les flux sont colorés différemment à
l'écran, selon leur intensité et leur direction
2°) Tomodensitométrie ou Scanner :
La Tomodensitométrie (TDM) ou Scanner est un tube à rayon
X qui tourne autour du patient. Le film est remplacé par des capteurs numériques
et l'image est reconstruite par ordinateur.
Des coupes séries sont obtenues réalisant pratiquement des coupes
anatomiques du corps humain.
Depuis 1975, plusieurs générations techniques de scanner se sont
succédées. Les scanner de dernière génération sont dits à rotation continue .
Cette rotation continue du statif permet l'obtention de très nombreuses coupes
dans des délais raccourcis.
La quantité de données lentes numériques obtenue, associée à des
ordinateurs puissants permet des reconstructions multi planaires et même
tridimensionnelles.
De plus , lorsqu'on utilise un produit de contraste iodé, les coupes
sont réalisées selon un mode hélicoïdal permettant une réduction des doses de
contraste et une opacification pratiquement visible sur toutes les coupes.
C'est en 1975, que la firme Anglaise EMI en collaboration avec le
Docteur HOUNSFIELD , propose le premier scanner à rayon X. (EMI est aussi la
maison de production des Beatles)
Une grande partie des bénéfices a pu être réinvestie dans la
recherche et le développement du scanner X.
Très rapidement cette nouvelle méthode radiologique s'impose en
neuroradiologie. Elle remplace petit à petit des examens coûteux et dangereux (
encéphalographie, etc ...).
L'apparition de L'IRM n'a pas fait diminuer l'intérêt diagnostique
du scanner notamment avec les scanner de dernière génération. Son apport
diagnostique est primordial dans :
- les pathologies abdominales : foie,reins, surveillances post-opératoires.
- les mesures orthopédiques : genoux, bassins
- Les pelvimétries : avant les accouchements.
- Les nouvelles techniques d'endoscopie virtuelle.
3°) L’IRM :
L'IRM ou Imagerie par Résonance
Magnétique Nucléaire est une technique non invasive, d'une totale innocuité,
basée sur le principe de la résonance des atomes de certaines molécules (en
imagerie diagnostique : l'hydrogène) sous l'action de certaines ondes de
radio-fréquences.
L'appareil est constitué d'un tunnel formé d'un aimant très puissant
(0,1 à 1,5 Tesla) entourant le lit d'examen sur lequel s'allonge le patient.
Des antennes spécifiques y sont connectées.
Certaines émettent une onde radiofréquence qui excite ou stimule les
noyaux d'hydrogène contenus dans l'eau composant nos cellules (près de 80% du
poids corporel est constitué d'eau).
Après arrêt de la stimulation (qui dure à peine quelques
millisecondes) les atomes d'hydrogène restituent cette énergie qui se dissipe
dans différents plans de l'espace sous l'action du champ magnétique de l'aimant.
L'énergie est alors captée par d'autres antennes dites antennes
réceptrices puis analysée par un puissant ordinateur qui construit alors une
véritable carte énergétique de la partie du corps étudiée.
Suivant la composante en eau des tissus analysés, leurs
vascularisations et leurs pathologies éventuelles, les images seront différentes
et l'ordinateur réalise des images en noir et blanc d'une très grande
sensibilité et très précieuses pour le diagnostic, notamment en matière de
pathologie tumorale ou infectieuse.
Il est ainsi possible de réaliser des coupes dans tous les plans de
l'espace et ce de pratiquement n'importe quelle partie du corps humain comme si
l'on effectuait une étude à ciel ouvert sans bien entendu toucher le malade.
L'onde radiofréquence est d'une totale innocuité, parfaitement
indolore et le patient ne ressent absolument rien.
L'inconvénient majeur réside dans le fait que le patient doit
respecter une stricte immobilité pendant toute la durée de l'examen (environ une
quinzaine de minutes) et que par ailleurs le fait d'être enfermé dans un tunnel
est parfois difficile à supporter pour certaines personnes en particulier les
claustrophobes.
Du fait du champ magnétique puissant pouvant déplacer les objets
dits ferromagnétiques, il existe certaines contre-indications : les valves
cardiaques artificielles métalliques, les stimulateurs cardiaques, certains
clips cérébraux ou certaines prothèses ou objets métalliques.
Il va de soi que tous les objets métalliques ou magnétiques doivent être déposés
à l'extérieure de la salle d'examen (clefs, pièces de monnaie, carte
bancaire...)Cette dernière est par ailleurs protégée (on dit blindée) par une
protection spécifique (cage de Faraday) qui la met à l'abri des perturbations ou
pollutions magnétiques extérieures (émission d'ondes CB, etc...)